Au départ, il y a le vin, univers que je pratique depuis de nombreuses années et pour lequel j’ai toujours de l’intérêt; puis vint le Vermouth.

Au détour de mes missions en Australie et en Afrique du Sud, de mes rencontres inoubliables, je fus inspiré par mon ami de longue date, Gilles Lapalus créateur du Vermouth Maidenii, et motivé par ma rencontre avec Adi Badenhorst élaborateur du Vermouth Caperitif.

L’envie d’apprendre, de découvrir de nouvelles expériences, d’explorer de nouvelles méthodes… m’a amené à m’intéresser aux plantes aromatiques et à leur extraction. Depuis, c’est devenu une passion…

Encombrant mon habitation troglodyte de bocaux, de bonbonnes et de bouteilles, je me suis lancé pendant des mois dans des essais multiples. A travers les saisons, les cueillettes, les échanges, les lectures, j’ai voulu élaborer mon propre Vermouth… dans le respect de l’art de l’extraction et de l’assemblage. Un Vermouth que j’ai peaufiné au fil de dégustations avec des amis, des amateurs, des professionnels…

Les premières pistes m’ont amené à travailler sur un Vermouth de Loire, avec des plantes autochtones ou ayant été acclimatées dans cet environnement ligérien. Un Vermouth à base d’Artemisia absinthium, la composante essentielle, d’agrumes, acclimatés au XVI siècle en Touraine et d’autres plantes cueillies, ramassées, récoltées, prélevées… dans la nature environnant le fleuve.

J’ai donc commencé à élaborer des petites cuvées de Vermouth qui racontent des histoires… Des histoires de goût, des histoires de femmes et d’hommes, des histoires de nature, des histoires de culture, des histoires réelles ou imaginaires. Parfois «aimables», parfois «sauvages», mais toujours avec un fond de douceur et de bienveillance que l’on attribue aux personnes qui vivent avec ce fleuve magnifique et encore sauvage qu’est la Loire.

Ces Vermouths devant faire partie de ce paysage; j’ai recherché, sensoriellement, émotionnellement et culturellement l’évocation la plus sincère des univers que j’ai envie de raconter, de partager.

Inspired by my long-time friend Gilles LAPALUS in Australia, and motivated by my meeting with Adi BADENHORST in South Africa, my interest in Vermouth has grown.

https://www.maidenii.com.au
http://caperitif.com

So I pushed the interest of extracting plants at the level of passion, cluttering my house with lots of essays and giving it a certain style that could sometimes impress friends passing through. With a few misses but also some very good successes, I was able to perfect very qualitative extraction protocols. And if at the beginning, only curiosity attracted me, the desire to transform my tests into a realisation became obvious.

The idea was to create first, Vermouths of the Loire Valley, that is to say with plants growing or having been acclimatized in this environment of the Loire. This Vermouth must be part of this wonderful landscape, sensory, cultural and emotional. If in a Vermouth of the Loire L’ Artemisia Absinthus is an essential component, citrus fruits, acclimatized to Amboise by the master gardener Don Pacello under Charle VIII, have an obvious place there and the other plants are picked, collected, harvested, taken, in the nature surrounding this magnificent river and still wild.

At the same time, I also wanted to make small vintages that would tell stories… Taste stories, stories of women and men, stories of nature, stories of culture, real or imaginary stories but with a common point, they will be my fairy tales. My “Yellow Fairies”, a small wink to the Green Fairy in the history of Absinthe, will incarnate my small cuvée of Vermouth, sometimes “nice”, sometimes “wild”, sometimes “terrible” but always with a background of kindness. Above all, they will be the most sincere evocation of the universes I want to tell and share.

Jean Michel Durivault